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Alina

Alina, 25 ans

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J’ai eu la chance de poursuivre mes études en Roumanie à Constanta ou j’ai fait aussi partie d’une association étudiante durant les 3 années de licence. Le fait de rencontrer mon ami Martin et de me confronter à une novelle culture si différente et si riche, m’a donner envie de continuer le chemin de la découverte et du partage.

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Depuis 3 ans, que je vis en France, je n’ai pas cesser de m’intégrer dans la société française, voire les alternatives qui se construisent autour de l’éducation, la culture, l’environnement etc. Ainsi, le master dans l’économie sociale et solidaire (ESS) que je suis en ce moment à Rennes, m’a permis de prendre conscience que l’humain doit être au cœur de notre société et qu’il est capable de construire un monde sur des valeurs comme la démocratie, la convivialité, le respect et le partage.

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Pourquoi le voyage, les livres et le jeu ?

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Parce que, jusqu’à mes 19 ans j’ai vécue dans mon village et je n’ai pas eu l’occasion, les outils et les moyens de voyager pour découvrir mon petit pays. Parce que, à 20 ans j’ai acheté mon premier livre étant étudiante en Roumanie. Et depuis 3 ans que je suis en France, grâce à mon copain, à sa famille et tous les rencontres, j’ai découvert les jeux de société et le monde de la culture et de l’interculturalité.

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Provenant d’une famille d’agriculteurs, jusqu’à mes 19 ans j’ai grandi dans mon village à Cociulia en République de Moldavie. Depuis le départ de chez mes parents, je n’ai pas arrêté de voyager, de vivre à l’étranger et de découvrir le monde.

Ce voyage, est le résultat de 2 ans de réflexions avec Martin. Étant à la fin de mes études, nous nous sommes décidés de le réaliser. Le plus grand obstacle que je voyais pour ce voyage, c’était mes parents qui auraient pu s'opposer, ne connaissant pas très bien l’importance de voyager, de mener des projets citoyens et de s’ouvrir à d’autres cultures. Il y a deux mois, j’ai fait part à mes parents de nos plans. Mes peurs ont été vaincu, par la conviction du sens donnée au projet. Mon père et 100 % avec nous, ma mère a besoin de temps pour accepter et comprendre.

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Quand j’étais petite, vers 5 ans, j’ai un vague souvenir de la bibliothèque du village, qui ensuite a été fermé parce que l'Etat n’avait plus d’argent. Cette situation a été la même pour tout le pays. Ma mère, avait dans le grenier quelques bouquins de contes en cyrillique (et pas dans la langue roumaine), c’était mon trésor à cet âge pour voyager dans le monde fantastique par les images et l’apprentissage de cet alphabet étrange.

En Moldavie, il y a un grand contraste entre les gens qui habitent à la campagne et ceux qui habitent en ville. Les personnes habitant en campagne, qui ne sont pas parties à l’étranger pour travailler, ont un revenu très modeste, à peine 100 euros. Pour eux, il n’est pas envisageable de se permettre des loisirs, comme aller au cinéma, au théâtre, au musée etc. Le manque de loisirs dans les campagnes et l’accès difficile à la culture, favorisent, chez les jeunes et les adultes (dont la plupart les hommes), l’alcoolisme et l'accroissement du temps passé devant les ordinateurs. Le problème de l'alcoolisme est aussi très présent dans les autres pays que nous allons traverser (sauf la Lettonie, ou je ne connais pas très bien la situation).

J’ai grandi aussi avec les chaînes de la télé en russe, car la situation politique pro-russe dans mon pays, ne permettait pas l’ouverture vers les pays de l’Europe. La découverte des cultures de la Russie et de l’Ukraine par la télé, par les films et les dessins animés, m’a donné envie de voir ces gens en vrai, et de connaître ceux avec qui je partage une histoire commune, celle des pays de l’ex Union Soviétique.

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Concernant les jeux de société, il y deux ans avec Martin, on avait envie de faire un voyage en Moldavie avec un camion pour faire découvrir les jeux de société. Cette idée est venue après le petit séjour de Martin dans mon village. La première fois, quand il est venu chez mes parents avec des jeux de société, ça a été une grande surprise pour moi de voire la curiosité et le grand intérêt de mes cousins, de mes amis pour les jeux de société. Ensuite, Martin a fabriqué avec mon frère et mon père un jeu de Molkky. Et depuis, mes parents ne cessent de me dire qu’ils prennent ce jeu partout avec eux, quand ils vont voire des amis ou à des fêtes.

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La première bibliothèque de rue que j’ai vu c’était à Nancy il y à trois ans. J’ai trouvé cela extraordinaire, de

pouvoir partager gratuitement les livres avec l’inconnu. A ce moment là, j'étais jeune fille au pair et je n’avais pas les moyens de m’acheter des livres. Aussi je me suis motivé à apprendre plus vite le français, pour pouvoir lire des livres. De plus, j'ai découvert que les français avaient l’habitude d’avoir une bibliothèque chez eux. Cela m’avais beaucoup surpris.

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Depuis que je suis en France j’ai découvert pleins de belles choses liées à la culture, au tissu associatif, aux alternatives dans le milieu de l'ESS, etc. Toutes les expériences vécues dans ce pays, me donnent envie d’agir sur l’horizon de la solidarité internationale, sur l’échange d’expériences, sur l’inter-interculturalité, mener des projets collectifs avec les gens, développer la culture dans tous les sens.

Par les jeux, on peut créer des moments de joie et lier plus facilement des amitiés. Malgré la barrière de la langue, les livres, nous permettent de partager des moments de silence, riches en réflexions qui nous font voyager dans un monde sans frontières.

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