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Un rêve qui devint réalité


Il y a 10 jours de cela, un rêve c’est réalisé. Et oui, rien de mieux qu’un peu de paillettes pour éveiller vos sens.


Revenons 2 semaines en arrière.

Après avoir choisi les thématiques des livres et des jeux avec une vingtaine de villageois, nous déterminâmes les personnes allant les acheter à la capitale, Chisinau (Kichinao). Les adultes choisirent expressément les 3 bibliothécaires, Madame Iulia, Engelina et Dumnica, ainsi qu’un représentant des parents, Liliana Perju. Concernant les enfants et les adolescents ce fut un peu plus compliqué. Bien évidement tous voulurent venir à Chisinau, mais il n’y avait pas assez de place. Alors nous fîmes le choix de prendre 6 d’entre eux selon leur implication dans le projet tout au long de notre présence à Cociulia (Kochioulia). Il y eu 4 adolescents de 15 ans, George, Vasil, Zina et Alexandra et deux enfants de 8 ans, Maria et Ili.

Le départ fut prévu le samedi 26 Mai à 7h30 devant l’école. Avant cela nous nous présentâmes à la maison de chaque parent pour leur expliquer l’objet de l’excursion, avoir leur autorisation (verbale), et préparer un pique-nique à leur enfant car nous partons toute la journée. La mairie nous prêta son minibus de 8 places auquel nous ajoutâmes la voiture du frère d’Alina de 4 places. Sans surprise tous furent au rendez-vous. Malheureusement nous laissâmes sur place Andrey, les larmes aux yeux qui pensait faire parti du convoi, aux dires de son copain Vasil. Je lui expliqua la situation, le fait qu’il n’y avait pas assez de places pour l’emmener et surtout le ramener, que le niveau d’implication des enfants avait déterminé le choix de ceux qui partiraient et qu’il soit attentif à qui lui communique les informations. Je me senti un peu coupable de laisser cet enfant de 12 ans vivant souvent dans une autre réalité, avec une situation familiale très compliquée régie par l’alcool.

Une fois tous en selle, la caravane de joyeux luronnes et lurons prirent la route pour deux bonnes heures. Certains terminèrent leur nuit pendant que d’autres ne cessèrent de rire. Les 3 bibliothécaires parlèrent de leur jardin et de leur famille comme la plus part du temps. A mi-chemin, tout le monde mit en commun ses victuailles pour un piques-nique collectif. Alors que j’imaginais ces bonbons, œufs dures, fraises du jardin et autres comme un encas, je me rendis compte plus tard que cela fut la quasi totalité de leur pique-nique prévu pour la journée. La route ne fut pas évidente pour toutes et tous, deux de nos jeunes eurent besoin d’arrêts car leur estomac dansait dans tous les sens.

Arrivé à 10 heures à côté de la librairie, nous fîmes une petite collation dans un restaurant. Placinta, jus de fruit et jeux de société firent le bonheur de tous, enfin presque. Alors que Maria s’écria avec joie que ce fut la première fois qu’elle avait un menu entre les mains, les 4 femmes ne purent s’empêcher de dire que leurs placinta étaient meilleurs et que c’était cher pour la quantité proposée. Ces petits choques culturels entre monde rural et urbain me firent sourire par leur authenticité.

Puis nous entrâmes dans la librairie sous les yeux émerveillés des enfants pour qui ce fut la première fois. Après avoir énuméré les consignes quant à la quantité de livre et à leurs thématiques, chacun se mit à sillonner les rayons. Armées de leur liste, les bibliothécaires furent très efficaces, alors que Liliana prit le temps de découvrir toute la diversité de livres qui existaient. Du côté des enfants, certains ne surent où donner de la tête en vue de la profusion de livres. D’autres, plus sensibles à la lecture remplirent avec soin leur panier. Pour les moins sensibles a cette objet, l’appareil photo et les fauteuils leur permirent de passer un moment plus que plaisant.

A 13 heures, je conduisis deux bibliothécaires à la gare routière car elles souhaitèrent rentrer au village plus tôt. Et oui ce samedi fut un jour de fête, celui en mémoire des morts. Durant ce temps-là, le reste du groupe se détendit dans le parc Stefan Sel Mare autour d’une glace. C’est a ce moment là que je me rendis compte que les piques niques furent de l’histoire ancienne car la plus par d’entre eux non rien ou plus rien a manger.

A 14 heures nous nous dirigeâmes au bar magasin de jeux de société de Chisinau. La fatigue gagna certain et il fut difficile de choisir les jeux. Toutefois nous réussîmes a garnir la nouvel collection pour Cociulia. Puis, accompagné d’un café ou d’un thé, nous fîmes une partie de Dixit. Alors que madame Iulia dormit en vue du retour au village dans son rôle de conductrice, 4 personnes entrèrent dans le bar. Et a la grande, très grande surprise de certains jeunes, ils virent pour la première fois des personnes à la couleur de peau noir. L’un d’entre eux ne put retenir un fou-rire empli d’excitation. En lui expliquant que cela pouvait être mal interprété, il essaya de se contrôler puis il m’expliqua que sa réaction n’avait rien de raciste ou de moquerie, seulement c'était la première fois qu’il voyait des personnes de couleur aussi foncée. En sortant du magasin pour regagner le minibus, je leur demanda de quelle origine étaient ces personnes. Ils me citèrent très rapidement l’Angleterre ou les USA, ce qui fut juste. Avant de partir je leur annonça en rigolant que nous l’activité suivante serait la visite d’un musée. Et bien cette petite blague se réalisa car sur le retour nous rencontrâmes une jeune femme qui nous invita à visiter un lieu d'exposition de sculptures et de peintures modernes gratuitement. La curiosité des jeunes fut de nouveau active et nous les suivîmes. C’est alors que nous entrâmes dans la petite coure d’une maison où se trouvaient différentes sculptures. Puis nous passâmes le seuil de la porte d une maison dans laquelle les tableaux tapissaient tous les murs. Les yeux de toussent s’illuminèrent d'étoiles et d’émerveillement. Face a ces tableaux hors de leur commun je ne pus m’empêcher de leur poser des questions sur ce qu’ils voyaient, ressentaient ou imaginaient. Avant de partir chacun pris une carte postale de leur choix selon l’œuvre qui résonna en eux. Nous discutâmes un peu avec l’artiste très accueillant Andrei Mudrea. Les dédicaces faites nous partîmes pleins de joie d’avoir découvert ce petit trésor de la capitale. Encore une belle surprise qui laissera de beaux souvenirs et nourrira l’imaginaire de la petite troupe.

Alors que nous restâmes pour le WE à Chisinau, tout le monde prit la route pour Cociulia avec leur sac, cœur, yeux, mémoires, sourires emplis de bonheur.

Des journées comme cela, nous en voulons plus car elles résonnent en nous tous comme la simple raison d être et de vivre.


Sur ces mots à bientôt avant notre départ en Ukraine


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